Clap de fin de saison pour l’équipe 1

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Mercredi 12 juin, 22h15, La nuit n’était pas encore tombée que la saison était terminée.

Nous quittâmes Marsauderie dans une atmosphère étrange de félicité et de mélancolie, bercés par la musique Metal qui s’échappait du poste de Didier au volant de sa Merco blanche. 3/0 et pour une fois, le score aurait pu tenir lieu de résumé.

Et vous quitter ainsi?

Non, non, il faut que vous sachiez, que nous étions tous là pour ce dernier opus. Sauf Maria, qui endormait Diego lové contre son sein, mais nous étions tous ensemble pour finir comme on avait commencé. Il faut que vous sachiez que ce fut un match sans éclats, mais au cours duquel avons joué un volley cohérent, sans nous laisser dicter trop le rythme par l’adversaire. Et ça, en soit, c’était satisfaisant. J’aimerai que vous imaginiez Marsau aux ardeurs vite calmées par quelques contres bien sentis… Marsau devant qui on a déroulé notre jeu, avec de beaux services, des réceptions inégales de leurs services incertains, et quelques belles attaques dont ils ne se sont pas relevés (surtout les miennes :-)). 3/0 pour finir la saison en clarté.

Alors dans la voiture flirtait un air de félicité post-victoire et une douce mélancolie post-saison, Parce que, voilà, c’était terminé. Finito. The End, 終わり, Änd, ο τέλος, τό τέρμα, das Ende, la fino,끝 (kkeut) deireadh, el fin, sfârşit, Slutt, Dibenn…

On ferme doucement la porte a clé, on ramasse les outils,on ferme les dossiers, on repose les bonshommes, et on passe à autre chose.

Finie la saison : Les habits de lumière vont partir dormir au fond d’un tiroir, d’un sac ou d’un carton, d’où ils lutteront de leurs petites mains maladroites pour repousser la poussière et les mites avant de savoir par quelles épaules ils seront portés l’an prochain…

Finie la saison. La géographie va se restreindre. Plus de folles équipées aux quatre coins du département, finies les nuits courtes au coeur battant la chamade boosté d’adrénaline. Finis aussi les lendemains qui déchantent avec les yeux qui piquent et les tentatives maladroites pour conserver de la dignité dans le bâillement… finies les bières partagées à 23h30 après avoir sué et transpiré (plus certains que d’autres mais la pudeur m’oblige à taire les noms);  plus de regards sévères de Tof, oubliée la mauvaise foi orchestrée du coach et de son affidé, plus d’”encouragement découragés” de Stéphane, agacé de nous voir refaire, encore et toujours les mêmes erreurs, plus de logorrhée de Didier après un contre radical ou une courte bien plantée, plus de plongeons subtils de baleineau en perdition de Simon, plus d’enjeu pour bondir comme un beau diable de sa boîte pour Tom, plus de chorégraphie orchestrée d’Alex pour attaquer en quatre, plus de seconde main de Maître de Stéphane, plus de contre de Manu, ou de récep tellement belles qu’il en oublie d’attaquer à suivre, plus de service courts et placés de l’auteur de ces lignes, plus de défense de nos libero libérés, plus de cours particuliers de Simon sur les Règles du Volley version mise à jour la veille, plus rien de tout cela. C’est fini. Lumières éteintes, visions disparues. Plus de verres, que dis-je de vers à partager… un dernier qui résiste à l’oubli.

Ma songerie aimant à me martyriser

S’enivrait savamment du parfum de tristesse

Que même sans regret et sans déboire laisse

La cueillaison d’un Rêve au cœur qui l’a cueilli*.

Finis aussi les ressassement de match après le match avant le match, les projections statistiques, fantasmatiques sur les “et si”…finie l’envie de monter en haut du classement, pour finir deuxième sur un malentendu de set qu’on aurait pas dû perdre. Ca aussi c’est fini.

Plus de préparation intensive et d’entraînement affuté. Ah, euh, non, ça on attend toujours, …. Plus rien à dire, rien à écrire, à ajouter, si ce n’est que c’est le moment où jamais d’avouer que je ne comprends toujours pas grand chose au jargon des Sachants sur les placements, les stratégies, les conseils rarement convergents des uns et des autres mais qu’au final, je vous dois beaucoup de la confiance que vous me faites et que j’ai bien kiffé de jouer avec vous! MERCI POUR TOUT les amis! “-Soupir-”, on s’est quand même bien amusés, non?

“-Sourire-”, le coeur hésite et s’emballe à nouveau… c’est fini,…mais … oui, il nous reste encore l’Equipe, les barbecue et les bières à partager, en ressassant l’année passée, avant de se projeter sur la prochaine saison?

Ensemble?

 

To be continued

 

* Mallarmé, Apparitions, 1914

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