Littérature juridique pour les nuls… ou l’histoire de notre 1er match. qui fut victorieux

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« La génisse, la chèvre et leur soeur la brebis,
Avec un fier lion, seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage
. »

La
Génisse la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion. Livre I – Fable 6

Jean de La Fontaine,

Et
voilà, c’est donc fait. Ouverture du ban : premier match de la saison pour
Clisson 1 contre Vieillevigne. Devrais-je dire, “ce” Clisson 1 ? Mercredi 10 Octobre 2018. IL est
20h45, Dehors gronde l’orage. Les filets sont montés, les acteurs remontés, et la curiosité est grande de part et d’autre, pour voir comment va se comporter cette réunion
de joueurs, des anciens de la 3, de la 2, de la 4, de la 1 ayant joués ensemble
par paire ou par triplette ou quadruplette mais jamais tous ensemble hormis au cours d’un entrainement
erratique la semaine dernière et encore, en l’absence d’Alex. Certes, un paquet
de bons éléments pris individuellement, mais de bons caractères aussi, (Notez
que « bon » est ici une litote pour ne pas dire « forts »)…
Amalgame de choix, et moi en prime. Ben oui, j’ai emmené mes états d’âmes, mes
doutes et interrogations sur la légitimité à être partie de cette équipe dont j’ai
soutenu la démarche, mais quoiqu’il advienne désormais, j’en suis. Acteur/trice
et témoin privilégié. Mais où cela va-t-il nous mener ? L’histoire et l’avenir
nous dirons en termes de réussite sportive, mais il nous appartient d’écrire la
partie plaisir.

Et
écrire, ça, j’aime bien faire 
J !

Il
était une fois, un paquet de bons joueurs donc, dont :

  •       6 (ouf !) sur le terrain (hasard ou destin, Alex
    pouvait être des nôtres un mercredi,), dont 1 fille (le
    facteur X, pour pondérer la testostérone des chromosomes Y)
  •       2 de l’autre côté de la ligne de démarcation (un arbitre-coach-estropié (laisse tomber on n’a pas de quota Cotorep imposé., reviens jouer avec nous!) et une Maman-poule est ses 2+2 poussins), 
  •       1 hère-égaré
    en Belgique qui enquillait ses bières tranquille en se gargarisant de préparer
    la dernière mi-temps, pour masquer l’insondable désespoir qui l’emplissait à n’être
    pas avec son équipe pour ce premier opus.

Une
équipe ça ? Cette géographie torturée ramène inévitablement à cette
question triviale qui nous a occupés en fin d’année dernière et à cette rentrée :
c’est quoi une équipe ? Comment on fait une équipe ? qu’est-ce qui « fait
équipe » ou pas ?

En
droit des sociétés, il existe un concept qui me
valut une partie de ma mention Bien en Maîtrise (l’autre partie c’était essentiellement
le judicieux choix d’une binôme brillante pour mon mémoire… ) : bref, ce
concept que j’aime donc beaucoup est celui d’affectio
societatis
.

Ce
que c’est que ce truc-là me diriez-vous ? (ou pas, mais comme c’est moi
qui écris, je peux faire les questions et les réponses). Encore un truc d’intello ?
Oui. Une jolie fiction pour qui aime raconter des histoires. Mais lisez plutôt :

L’affectio societatis est une locution
d’origine latine qu’on utilise -entre juristes- et -à la fac essentiellement-, pour désigner l’élément intentionnel
indispensable à la formation du lien qui unit les personnes qui ont décidé de
participer au capital d’une société qu’elle soit civile ou commerciale. C’est l’affectio societatis qui distingue la
société d’un syndicat de copropriétaires ou d’une indivision, qui se forme sans
volonté d’investir en commun, mais est imposé par des données exogènes.

L’affectio societatis distingue
pareillement la société de l’association qui est fondée sur l’idée que les
membres de l’association poursuivent un but de solidarité culturelle,
cultuelle, citoyenne, sportive, philosophique, intellectuelle, scientifique ou
technique. (j’ajoute ça pour ceux qui ne savent pas qu’en prenant leur
cotisation, ils participent à une solidarité spirituelle avec le Club 
J
)

Et
quoi me diriez-vous, en quoi ça nous intéresse pour savoir qui a gagné le match ?

Je
n’ai pas oublié que c’était un résumé de Match (vous si peut-être ?), mais
admettez qu’une victoire ou une défaite, reste une victoire ou une défaite si
elle n’est pas dans son contexte. Et l’important n’était pas là. L’important, c’est
qu’on a fait société, on a fait équipe, et incidemment, on a gagné. L’important
c’était l’intention d’être ensemble et l’affection. L’important c’est d’avancer
vers le point suivant sans de déliter face à la difficulté. Bon, et puis
admettons, c’est agréable, l’important nous a permis de gagner, cette fois.

SI
on a bien joué ? D’aucuns diraient oui, comme condition sine qua non à la victoire, je dirai plutôt
ensemble.

Même
Simon et ses bières étaient partie prenante, comme Maria et ses enfants, ou
Stéphane et ses béquilles : Ensemble devant les Vieillevignois,
du premier point au 31ème du 3ème set qui nous a donné la victoire.
Ensemble quand Didier enquille 13 services au 2ème set, ensemble quand Tof tente
avec un certain insuccès une figure de style à la première balle de match du
3eme set, ensemble quand je me fais lober 3 fois de suite en défense-le maillon faible…, ensemble
quand on s’éparpille au début du 3ème set, ensemble quand on fait le point
autour du coach qui garde son calme en toutes circonstances, ensemble quand l’arbitre
vacille sur son sifflet, ensemble quand Alex, Tom, Didier ou Manu plantent
leurs scuds alternativement, ensemble quand je marque 1 point à l’attaque (et
ouais…) . Ensemble toujours pour rejoindre Simon en pensées alcoolisées et
terminer les bières en bonne compagnie des joueurs de Veillevigne est des
représentants de Clisson 4 fidèles à leur réputation de bons camarades.
Ensemble C’est tout.

Ensemble
enfin, pour faire mentir le fabuliste Jean de la Fontaine que je citais en
exergue, et pour qui la morale de l’histoire est toujours la loi du plus fort. Je l’emm… et écris la morale que je veux : ensemble c’est tout.

Votre
Bien Dévouée,

M
La Maudite

5 Responses

  1. Maria Lubi

    Super Résumé Madame la présidente je m’incline fasse à autant de talent!!
    Bisous

  2. Simon

    Excellent..

    Je peste d’avoir loupé ça.

    Et comme le dit le bar du même nom : que la mort subite soit ! Et dieu créa la biere.

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