Photo de famille qui s’agrandit ! Clisson1vs Aigrefeuille

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Lundi 5 octobre 21h48: « Bonsoir, j’ai oublié que je ne pourrais pas être présent demain soir pour le match à Aigrefeuille sur Maine, c’est notre anniversaire de mariage, nos 19 ans »*. Le problème avec les ados, c’est qu’ils sont imprévisibles…

Toute la tribu était pourtant mobilisée à la perspective de ce premier match dont d’aucuns craignaient qu’il n’ait jamais lieu! A en oublier les 19 ans d’anniversaire de mariage de Didi… Bon, … à 21h49, devant l’imminence de la rupture intra-familiale, l’appel à un ami/mari s’impose. La couvée est rapide : Etienne (mari de Chloé) répond présent à … 21h50 (pas mal pour quelqu’un qui tergiverse…)! Et voilà comment la famille s’agrandit : une adoption est immédiatement envisagée, et le dossier est déposé en préfecture dans les heures qui suivent. Avec un coup de bol (le certificat médical était prêt), un coup de main (de l’avantage d’avoir une famille soudée investie dans le Bureau), un coup de fil et deux coups de cuillère à pot plus tard : le 6 octobre, 12h48 sur les fonds baptismaux et en pré-intronisation, Etienne faisait officiellement son entrée dans l’équipe 1, partageant déjà avec certains un sens atavique de l’efficacité clanique lorsqu’il s’agit de jouer au volley!

mardi 6 octobre 18h16 la question tombe : quel maillot va mettre le petit nouveau ? Eh oui… parce qu’à Clisson 1 on est très à cheval sur l’étiquette, question textile. Qu’à cela ne tienne, ici aussi, on intègre, on recycle, on partage : ainsi, Etienne jouera avec le maillot de Simon qui était à l’étroit dans ses coutures, lequel prendra celui de Manu, parti essayer une nouvelle coupe dans l’équipe 6, ce qui permet à Chloé d’hériter de celui d’Alex qui profitera de son perso, enfin, sauf que Tom a oublié le sien, et fait un échange avec Chloé, qui portera un maillot jeune, tout cela sans compter que peut-être Simon ait échangé le sien contre celui de Tof qui jouera de l’étoffe des héros pour Bouguenais ce soir là ? J’avoue, je n’ai pas tout suivi, mais de toutes façons, Maria avait prévu le maillot Liberose à partager, au moins, là, c’était clair, pour commencer. Qui a dit que c’était pas très COVID ? Linge propre ou linge sale, tant que ça reste dans la famille !

Alors, vous le voyez poindre cet air de famille tissé à même les peaux et les sourires heureux de se dévoiler démasqués? Cette déclinaison d’yeux bruns, gris, bleus, unis dans le plaisir qui pétille à la perspective du match qui nous attend? Grands, petits, barbus, chauves et chevelus (le masculin l’emporte encore….) c’est une une communauté d’esprit: l’esprit de famille…

Une histoire de famille donc, à laquelle Léa, fille prodigue, oeuvre en venant nous présenter sa délicate Aiella, 6 semaines, et nous déposer maternellement de délicieux cookies (MERCI !!) ; une histoire de Famille, encore, puisque Chloé déjà avait signé, ajoutant à l’effectif un deuxième couple officiel; une histoire de tribu familiale, vu que Simon et Nico sont « frères-cousins », qu’un mystère demeure quant à la consanguinité me liant sororalement à Simon, (sa propre fille s’y est trompée), que Tof et Stef devraient envisager une cohabitation pour simplifier la vie après le confinement, avec Alex en garde alternée, Nico une semaine sur deux, car nous sommes tous frères, sœurs, cousins, en lien d’âme ou de coeur, qui vaut toutes les filiations sanguines: ma famille de coeur et de tripes, de larmes aussi. Famille disparate aux gènes hétéroclites, autant que de caractères. Ma famille choisie. Famille prolixe au demeurant, puisqu’avec une moyenne de 2,45 enfants par tête, un arbre généa-pas toujours-logique, plein d’enfants légitimes, naturels, issus de germains et de l’amour, de fils et filles spirituels ou non, Clisson1 entend assumer dans les années à venir une stratégie d’envahissement du vignoble par une culture volley destinée à concurrencer la metal’titude ambiante ! C’est bien connu le népotisme fait rage dans les clubs sportifs ! Une histoire de grande famille donc.

En outre, ça tombe bien,  le Patron se prend  parfois pour Dieu le Père !

Mais chut….Il est 21h : ça trépigne dans les shorts, les mains sont décapées au gel hydroalcoolique, les masques oubliés. Le paternel est au taquet car la pression est forte : avec ses 3 filles remontées à bloc et 5 gaillards à l’envie d’en découdre, joies et peines de la famille nombreuse : va falloir montrer à chacun combien il compte ! Heureusement, compter, il sait le patron, et prendra soin de distribuer bon points, temps de présence et beaux ballons à la marmaille dispersée. Allez, en cette période de troubles féministes, je rends au padre le mérite d’avoir mis en permanence deux filles sur le terrain et avoir fait tourner tout le monde et le ballon de façon équitable! (révérence)

Il est vrai que rencontrer Aigrefeuille 1 pour ouvrir le ban n’était sans doute pas le plus compliqué (sans offense, mais en face, l’ordre est dispersé et le niveau hétérogène). Ainsi, sans grands éclats, laissant quelques balles bien gagnées à un adversaire qui s’en enorgueillit, nous gagnons 3/0 sans gloire; mais surtout, nous accueillons en notre foyer deux disciples qui ne se sont pas offusqué de partager une bière sous les lampadaires pathétiques du centre ville d’Aigrefeuille, tels des adolescents rebelles que nous restons un peu, en regardant goguenards et inquiets, passer et repasser la voiture de la gendarmerie qui ne s’arrêtera pas. Une fête de famille recomposée improvisée en quelque sorte, avant de rentrer dans nos pénates dans la nuit encore douce s’accordant à la poésie qui murmure “heureuse la famille, qui, dans l’union la plus pure, coule au sein de l’amitié et de l’amour ses paisibles jours, et semble n’avoir qu’un coeur à tous ses membres! Ô innocence des moeurs, douceur d’âme, antique simplicité, que vous êtes aimables!”**. D’autant plus avec la famille qu’on se choisit.

Et si vous déplorez que le coeur du match ne soit pas ici exposé ni exploré, la stratégie de Clisson 1 si peu dévoilée, je vous répondrais que je me veux fidèle à l’héritage de ma lignée, et à la déclaration fracassante du Padre à l’issue de la bénédiction et du partage des Haribo, (autre us dynastique auquel nous sommes attachés désormais…). Le silence s’est fait un instant devant et après cette déclaration qui tient lieu de résumé, de mon “résumé’ : « Peu importe contre qui on joue, ce qui compte, c’est avec qui »***. Tout était dit.

M La Maudite,

* D.Hudec, philosophe
** JJRousseau, philosophe (qui a quand meme abandonné ses 5 enfants…)
*** S.Darcy, philosophe (qui a tenté d’abandonner ses enfants capricieux et se rétracte)

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